Tirer les rois

 

 

Nous sommes mercredi, voici donc, comme chaque semaine, ma contribution au groupe des Premières fois.

Vous vous souvenez qu’avec MHF, Papiluc, lilith, joufflette, Emma, Sandrine et ceux qui passent, nous vous dévoilons chaque semaine une première fois.

 

Vous pouvez participer sur vos blogs ou dans les commentaires et si vous voulez rejoindre nos rangs, vous serez les bienvenus.

 

Le thème de la semaine c’est la première galette des rois. 

Avez-vous remarqué comme nous sommes fidèles au calendrier ?

 

Lorsque j’étais enfant, alors que les épines du sapin commençaient à s’éparpiller sur le sol de la maison, il restait un incontournable avant de refermer pour un an la période des fêtes. On tirait les rois.

Du moins c’est comme ça qu’on disait chez moi. 

Pas de galette à la frangipane. Chez nous, c’était la galette sèche. Je crois qu’on en trouve encore chez certains patissiers mais elles ont été détronées par la généreuse et grassouillette galette fourrée qui, soit dit en passant, porte l’estocade à notre surcharge pondérale de l’Avent.

Je ne me souviens pas que les familles fabriquaient leurs galettes, tout le monde allait acheter le précieux disque doré chez le patissier. Parfois c’était ma tante et mon oncle qui venaient passer le dimanche après-midi à la maison et qui apportaient une bouteille de Champagne et un sachet en papier blanc reconnaissable entre tous comme étant l’étui à galette !

 

Fort heureusement, la tradition chez nous ne m’envoyait pas sous la table. Mon papa me cachait les yeux avec ses mains et c’est ainsi que je désignais à qui devait revenir la part que ma mère découpait. Tous les ans j’avais droit à la même farce : Alors que nous étions tous en train de nous épier afin de découvrir qui avait la fève si convoitée, mon papa poussait un gémissement, faisant croire ainsi qu’il s’était cassé une dent en croquant le sujet de faïence.

Je me souviens aussi que les galettes étaient vendues avec non pas une mais deux couronnes en carton doré car le roi devait choisir sa reine ou la reine, son roi.

Je me souviens que celui qui découvrait la fève dans son gateau devait de façon discrète la plonger dans le verre de la personne qu’il souhaitait voir couronné à ses cotés. Pas très hygiènique cette coutume mais à l’époque qui s’en souciait ?

Ainsi donc après avoir englouti la galette, les enfants vidaient leur verre d’un trait alors que les adultes observaient de plus près les petites bulles qui dansaient dans leur flûte.

 

 

 

 

Impossible d’évoquer les rois sans une pensée pour le talent déjanté du grand Mel Brooks.

 

Oh yes it’s good to be the king !

 

 

Cet article a été publié dans Première fois. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

3 commentaires pour Tirer les rois

  1. MHF dit :

    Oh oui, nous aussi on mettait la fève dans le verre 😉 Ca donne le sourire ce sujet…. Bons souvenirs Bises

    J’aime

  2. J eme souviens très bien de ces fameuses galettes qui, à peine le couteau appuyé, s’empressaient de dévoiler la cachette de la fève. Probablement l’origine de l’enfant le plus jeune devant se cacher sous la table pour désigner les destinataires des parts, non ?

    J’aime

  3. Cathy dit :

    Aucune idée Sandrine mais ton hypothèse tient la route !

    J’aime

Répondre à Cathy Annuler la réponse.