Le chignon

 

 

Nous sommes mercredi et vous commencez à avoir l’habitude de lire ici tous les mercredis ma contribution au groupe des Premières fois.

Vous vous souvenez qu’avec Zette, MHF, Papiluc, Lilith, Joufflette, Sandrine, Emma, Laora, Dominique, Cerysette, Clem’ et Laurent nous vous dévoilons chaque semaine une première fois.

 

Vous pouvez participer sur vos blogs ou dans les commentaires et si vous voulez rejoindre nos rangs, vous serez les bienvenus.

 

Le thème de la semaine, c’est la première fois où je me suis habillée « classe ».

 

Quand j’étais bébé, puis petite fille, ma mère m’a toujours tirée à quatre épingles. Je me souviens même de photos de moi au square en train de faire du toboggan ou des patés de sable avec des chaussures vernies, soquettes blanches et petit manteau couture. Maintenant que j’y pense c’était peut-être le moyen qu’elle avait trouvé pour me repèrer parmis les férus de la pelle et du rateau …

 

Ma petite enfance n’a été que jupons et jolies toilettes.

Il n’est pas pas évident pour moi de raconter la première fois où j’ai été vétue de façon élégante puisque ça a sans doute été le jour même de ma naissance.

 

Le souvenir que j’ai, est lié à un évènement ou nous devions tous être bien habillées. La communion de ma cousine. Toute la famille était sur son 31, ordre de la colonelle de la maison !

Je devais avoir 5 ans. Ce dimanche-là, je portais une robe bleu clair sous un petit manteau assorti. Bien évidement j’étais chaussée de chaussures vernies noires. Jamais blanches, c’est de mauvais goût. Je me souviens que la robe piquait un peu, je n’ai jamais supporté les vètements en laine.

Ce qui fait de ma tenue de ce jour un souvenir, c’est le chignon que ma mère m’avait fait le matin afin de fignoler ma tenue impéccable de petite fille comme il faut.

 

Ce chignon… J’en ai fait des cauchemars !

 

Je n’avais pas une chevelure abondante, plutôt de petits cheveux fins tous raides. Ma mère avait réussi, par je ne sais quel miracle, à tirer tous mes cheveux en une queue haute qu’elle avait entortillé dans une espèce de boudin en mousse  et planté cette espèce de donut au sommet de ma tête. Afin qu’il n’y ait aucun risque d’effondrement, le chignon ainsi monté avait été solidement amaré à mon cuir chevelu à l’aide d’épingles. Je ressens encore la pointe des épingles sur ma tête.Durant le temps intemerminable qu’a duré le montage de ma coiffure, j’ai souffert telle une poupée en pleine séance vaudou.

Ah j’étais élégante ! Une vraie Grace Kelly miniature mais le souvenir le plus marquant de cette journée, c’est hélas la douleur que j’ai dû supporter jusqu’au soir à cause de ce maudit chignon trop tendu.